Le choix du timeframe est d’une importance capitale dans l’élaboration d’un robot de trading, et ne doit pas être pris à la légère. C’est l’une des premières pierres de votre édifice, qui va déterminer tout le reste. Si en cours de route vous changez d’avis, cela peut avoir des incidences importantes sur tout le travail d’optimisation que vous aurez fait jusque là.
Si vous réalisez un robot de trading “simple”, via Trading View ou ProRealTime par exemple, avec une stratégie de quelques lignes sans optimisation poussée, avec un robot que vous associez à un timeframe donné (signal de croisement macd+rsi en M15 par exemple), alors vous ne vous sentirez pas très concerné par cet article. Ce qui suit va surtout concerner les robots plus avancés sur lesquels un gros travail d’optimisation peut être réalisé.
Pour bien choisir son timeframe, il faut déjà avoir conscience de tout le travail qui va s’en suivre. Il faut donc déjà s’être cassé les dents sur quelques robots auparavant, avoir fait des erreurs, des essais, puis d’autres erreurs, et d’autres essais.
La première erreur est de vouloir commencer par une stratégie qui va rechercher des signaux sur de petites échelles de temps (en dessous de H4). Les marchés financiers ont cela de particulier que le rapport signal/bruit est très faible, et cela est d’autant plus vrai que l’on va descendre dans les petites échelles de temps. Le fait de “zoomer” à l’extrême, sur du M15, M5, ou pire M2/M1 rend la compréhension de ce qu’il se passe quasi impossible. Bien entendu, cela dépend aussi de l’objectif en terme de points que vous vous fixez. Mais quoi qu’il en soit, nous sommes face à un problème très complexe à résoudre, et travailler sur les petites échelles de temps va venir rajouter de la complexité. Vous verrez que même en H4/D1 c’est déjà bien assez compliqué.
Si vous partez avec l’idée de vouloir optimiser votre robot, vous allez être amené à contrôler les tendances, supports/résistances, et indicateurs sur les échelles de temps supérieures. Pour ma part j’ai pris l’habitude de contrôler les tendances D1, W1, et MN1, car j’ai pu constater leur influence importante sur la qualité des signaux. Je ne descends presque jamais sous H4, car l’expérience m’a appris que cela n’apportait rien sauf le fait d’accroître l’over fitting, ce que nous voulons à tout prix éviter.
Donc plus vous descendez, et plus aurez du travail. Et plus vous serez plongés dans du bruit qu’il est inutile d’essayer de prédire ou d’anticiper.
Quelle que soit la stratégie choisie et le type de trading que vous avez l’habitude de faire, dîtes vous bien que l’objectif in fine est le même pour tous: dégager de la rentabilité, régulièrement, et en prenant le moins de risque possible. Le fait d’émettre des signaux en H4, ou D1 n’enlèvent absolument rien à la rentabilité espérée, bien au contraire. Et surtout, ils permettent une optimisation efficace qu’il est difficile d’obtenir sur les petites échelles de temps.
Mon premier conseil est donc d’émettre des signaux en D1, ou H4 minimum, puis d’essayer de comprendre les configurations de marché les mieux adaptées à votre stratégie.